Une étude du cercle de réflexion (think tank) de la profession comptable, Les moulins, s'est penchée sur les nouvelles missions, c’est-à-dire les missions non-traditionnelles, à inventer et développer par les cabinets d’expertise comptable dans les années à venir.
L’objectif de l’étude est :
En effet, on observe à la fois un rétrécissement et une baisse de la rentabilité des missions comptables traditionnelles, notamment due à l’internalisation croissante de la tenue de la comptabilité, car les outils digitaux permettent aux clients des cabinets de gérer seuls une partie de ces travaux comptables (récupération bancaire automatique, numérisation des factures, solutions cloud etc.). Il ne s’agit pas d’un phénomène conjoncturel lié à la crise, mais d’une tendance de fond à laquelle les cabinets doivent apprendre à faire face et répondre. Il apparaît urgent d’agir quand on sait, d’une part, que le « panier moyen » par client a déjà baissé d’1/3 en euros constants sur les 10 dernières années, représentant actuellement 3 100 €/client dans les cabinets de moins de 50 salariés, et, d’autre part, que la tenue de comptabilité représente encore 47 % du chiffre d’affaires de ces mêmes cabinets.
En parallèle, se pose naturellement la question de l’évolution des compétences pour les cabinets (recrutement de nouveaux profils, repenser la formation….).
Face à ce constat, que faire ? Quelles missions inventer ou réinventer qui soient à la fois efficaces, rentables et bien sûr compatibles avec les contraintes liées à l'expertise comptable, profession réglementée?
Point positif, 80 % des répondants pensent que de telles missions pourront être développées dans le cabinet où ils travaillent.
Précisons à ce titre que la recherche des idées est nécessairement collective. Il s’agira par exemple, sans (s’auto)censurer d’explorer les pistes suivantes : les clients du cabinet qui sortent de l’ordinaire ou qui ont exprimé des besoins ; ceux qui ont fait appel à d’autres prestataires pour réaliser des missions que le cabinet aurait pu réaliser ; les compétences et talents spécifiques de certains collaborateurs, les partenaires avec lesquels le cabinet aimerait travailler...Dans cet exercice, les idées « out of the box » sont les bienvenues.
Les Moulins concluent enfin sur les facteurs clefs de succès : être ambitieux, avoir vraiment envie, être audacieux, accepter l’échec, être opportuniste et… être agile. Les moulins, « Quelles missions demain ? » , juillet 2017 ; http://www.lesmoulins.club
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L’objectif de cette étude
Le think tank Les Moulins s’est interrogé sur les raisons pour lesquelles, bien que plébiscité depuis des années par la profession comptable, le marché du conseil n’arrive toujours pas à se développer autant que le voudraient les cabinets d’expertise comptable.L’objectif de l’étude est :
- identifier le potentiel des missions réalistes et pertinentes qui peut être et doit être développé par les cabinets;
- aider les experts-comptables à découvrir, explorer et conquérir « de nouveaux territoires » en présentant les méthodes leur permettant de détecter les missions qui remplaceront demain les métiers traditionnels de la profession (tenue et surveillance/révision des comptes, établissement des comptes annuels et déclarations fiscales).
L’impérieuse nécessité de développer le marché du conseil
Comme d’autres avant elle et, tout simplement comme bien des entreprises, la profession comptable doit faire face à une nouvelle concurrence sur son marché d’origine, ce qui l’amène à devoir compléter son offre tout en s’appuyant sur son savoir-faire historique, son ADN, à savoir les missions « traditionnelles » des cabinets d’expertise comptable.En effet, on observe à la fois un rétrécissement et une baisse de la rentabilité des missions comptables traditionnelles, notamment due à l’internalisation croissante de la tenue de la comptabilité, car les outils digitaux permettent aux clients des cabinets de gérer seuls une partie de ces travaux comptables (récupération bancaire automatique, numérisation des factures, solutions cloud etc.). Il ne s’agit pas d’un phénomène conjoncturel lié à la crise, mais d’une tendance de fond à laquelle les cabinets doivent apprendre à faire face et répondre. Il apparaît urgent d’agir quand on sait, d’une part, que le « panier moyen » par client a déjà baissé d’1/3 en euros constants sur les 10 dernières années, représentant actuellement 3 100 €/client dans les cabinets de moins de 50 salariés, et, d’autre part, que la tenue de comptabilité représente encore 47 % du chiffre d’affaires de ces mêmes cabinets.
En parallèle, se pose naturellement la question de l’évolution des compétences pour les cabinets (recrutement de nouveaux profils, repenser la formation….).
Face à ce constat, que faire ? Quelles missions inventer ou réinventer qui soient à la fois efficaces, rentables et bien sûr compatibles avec les contraintes liées à l'expertise comptable, profession réglementée?
Les nouvelles missions à développer
L’étude réalisée par Les Moulins auprès des professionnels de la comptabilité sur les missions que les cabinets devraient développer dans le futur fait notamment ressortir les points suivants :- le conseil en gestion et l’accompagnement dans le pilotage de l’entreprise sont cités chacun par 16 % des répondants;
- la gestion de patrimoine est envisagée par 12 % des répondants tout en étant jugée difficile à implementer;
- 10 % des répondants évoquent le conseil en informatique et la transition numérique;
- 7 % citent le financement ou le conseil en management/formation/coaching;
- 6 % des répondants pensent que les cabinets devraient développer l’assistance administrative ou la GRH.
Point positif, 80 % des répondants pensent que de telles missions pourront être développées dans le cabinet où ils travaillent.
Les conditions de la réussite
Pour identifier les missions pertinentes à développer par chaque cabinet, il est nécessaire de confronter au cas par cas l’ADN du cabinet et les besoins des clients. La démarche d’identification des missions pertinentes se déroule en 3 étapes : la recherche d’idées proprement dites, la sélection des idées, puis la priorisation de ces idées.Précisons à ce titre que la recherche des idées est nécessairement collective. Il s’agira par exemple, sans (s’auto)censurer d’explorer les pistes suivantes : les clients du cabinet qui sortent de l’ordinaire ou qui ont exprimé des besoins ; ceux qui ont fait appel à d’autres prestataires pour réaliser des missions que le cabinet aurait pu réaliser ; les compétences et talents spécifiques de certains collaborateurs, les partenaires avec lesquels le cabinet aimerait travailler...Dans cet exercice, les idées « out of the box » sont les bienvenues.
Les Moulins concluent enfin sur les facteurs clefs de succès : être ambitieux, avoir vraiment envie, être audacieux, accepter l’échec, être opportuniste et… être agile. Les moulins, « Quelles missions demain ? » , juillet 2017 ; http://www.lesmoulins.club
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